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Tendances des marchés -septembre 2018 - SORTES GRAPHIQUES

16/10/2018

+10 euros/t sur les Bouffants


Les hausses de juillet à peine digérées, la rentrée sur le marché des sortes graphiques a rimé avec de nouvelles négociations liées à la vague d'augmentations qui déferlera à partir d'octobre. Avec en première ligne le CSB et le NCSB. Sappi et Arctic Paper annoncent en effet 6-8% de hausse dès le mois prochain sur ces sortes, tout comme Lecta (5-7%, C1F compris), The Navigator Company et Feldmuehle (sur le non couché sans bois). Fedrigoni poursuivra au 1er novembre avec une application de 5% de hausse sur les couchés. Les augmentations sur le CSB pourraient donc atteindre 15 à 20 euros/t au 1er octobre, et 25 euros/t sur le NCSB offset.
La rentrée s'avère difficile pour le bouffant sans bois et le bouffant avec bois qui sont les seuls à subir une hausse en ce mois de septembre ; elle atteint les 10 euros/t. Le bouffant sans bois avait également augmenté de 30 euros/t en juillet, hausse répercutée seulement en septembre dans notre mercuriale.
Côté ramettes, les hausses sont déjà entérinées et de nombreux acteurs ont des difficultés à les répercuter sur leurs clients. La qualité C subirait en effet des hausses situées entre 30 et 40 euros/t, et les qualités A et B, environ 30 euros/t. Les recyclés pourraient augmenter de 30 à 60 euros/t suivant la blancheur, les prix de certains papiers récupérés (type 3.18) ayant grimpé et impactant les coûts. La demande est bonne mais les approvisionnements tendus. Un acteur précise : « Si les volumes de vente restent corrects, on note une baisse qui s'inscrit dans la tendance globale (-5% sur l'année). »
Les hausses sur le NCSB impactent les papiers pour enveloppes pour lesquels des augmentations de l'ordre de 20 euros/t sont attendues pour le dernier trimestre. Des hausses qui pourraient être un peu plus faibles que les précédentes. Dans un marché qui souffre depuis deux années, où les restructurations sont nombreuses, les quotas d'achats de papiers et les hausses des matières premières fragilisent voire cassent des marchés, certains clients n'acceptant plus les augmentations. Une tendance générale difficile.
Côté journal et magazine, pas de mouvements de prix en septembre et pas de fluctuations attendues sur la fin d'année. Sur ces marchés, l'offre reste inférieure à la demande et de nombreux papetiers sont dans l'incapacité de fournir des volumes supplémentaires. Ces difficultés d'approvisionnement qui perdurent poussent de nombreux clients à anticiper les négociations pour le premier semestre afin de sécuriser leurs engagements. Cette tendance des clients à se prémunir est européenne. Pour le LWC, les contrats se négocient au trimestre. La demande est toujours soutenue, puisque la période est très chargée pour la grande distribution, entre la rentrée, les foires au vin et enfin les offres pour les fêtes de fin d'année. Les éditeurs voient ainsi leur marché publicitaire remonter. Parenco, racheté par Smurfit Kappa cet été, qui exploite une usine à papier équipée de deux machines aux Pays-Bas avec une capacité globale de 675 000 tonnes, produit 405 000 tonnes de PPO recyclé et 270 000 tonnes de papier graphique (essentiellement du SC), avec un potentiel de conversion vers de l'emballage qui inquiète le secteur. Burgo, en Italie, est pour sa part en train de réaliser une conversion de machine à papier produisant du LWC vers de l'emballage. Des pertes de capacités qui ne sont pas rassurantes dans un secteur déjà fragilisé.
L'autocopiant est encore à la stabilité en cette rentrée mais des hausses de 3 à 5% se profilent pour octobre. La tendance haussière liée au prix de la pâte se confirme donc.