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Tendances des marchés -avril 2018 - SORTES GRAPHIQUES

15/05/2018

Les augmentations sont effectives et sur certains secteurs de nouvelles sont déjà en préparation.
Pour toutes les sortes de papier fabriqué à base de pâte, la tendance haussière persistante pousse les papetiers à augmenter leurs prix. Selon un acteur, les délais sont un peu plus détendus (sauf pour le couché), mais sans revenir à une situation normale.
Comme le marché est tendu avec une forte demande dans certains secteurs, les augmentations passent et permettent de retrouver selon les cas des prix d'il y a quelques années. Les annonces se multiplient, effrayant les acheteurs pour qui la situation devient très compliquée. La grande question est de savoir quand cela va s'arrêter. Un acteur estime que la pâte restera sur des niveaux de prix élevé encore 18 à 24 mois. A contrario, Moody's s'attend à un renversement de tendance au cours du second semestre, lorsque les capacités supplémentaires de pâte dépasseront la demande. Pourtant, les nouvelles capacités sont attendues pour 2020.
Dans le non couché sans bois et en particulier pour la ramette, la situation est inédite, déclare un contact : « les importateurs ne veulent plus vendre en Europe, même si le change est plus intéressant maintenant ». L'offre s'avère donc limitée et la demande asiatique est très forte. Par conséquent, les carnets de commandes sont très chargés. Un acteur observe un renchérissement du prix de la ramette de 5,3 % entre les prix moyens de 2016 et maintenant, mais un pic de 42,2 % de la pâte sur la même période ! Ce qui rend le marché complexe. L'occasion pour les papetiers d'appliquer des hausses, lesquelles passent plutôt bien. Elles sont de 3,5 à 4 % pour la ramette. Les prix publiés dans Pap'Argus étant élevés, la hausse a seulement été signalée. Le NCSB, quant à lui, s'est accru en moyenne de 35 euros/t, mais c'est surtout une augmentation de 20 euros/t qui passe. Une nouvelle augmentation est donc déjà évoquée pour juillet.
Dans le couché sans bois, la tendance est aussi à la hausse. Les prix augmentent selon les cas de 20 à 30 euros/t mais selon un acteur, ils pourraient tenir seulement l'été. Une augmentation de l'autocopiant a été évoquée par des acteurs, l'estimant à
+ 6 %. La consommation se révèle en fort déclin mais les prix augmentent en raison du manque de producteurs. Il y a d'ailleurs actuellement des rumeurs de reprise d'Idempapers. Un véritable serpent de mer...
Côté magazine, le LWC a pu, selon les cas augmenter de 20 à 30 euros/t mais c'est plutôt de 15 euros/t (sur des contrats trimestriels par exemple), entre le premier et le deuxième trimestre. Les prix publiés dans Pap'Argus, étant déjà élevés, il n'a pas été appliqué d'augmentation.
Par ailleurs, tous les secteurs sont affectés par les problèmes de logistique. Les deuxième et troisième semaines de mai ont des répercussions sur fin avril.

 

POINT COMMERCE EXTERIEUR FRANCAIS

Sur les deux premiers mois de 2018 par rapport à la même période en 2017, les exportations de NCSB ont progressé de 3,6 % alors que sur l'année 2017 elles avaient reculé de 4,4 % par rapport à 2016. A noter, que de juillet à septembre 2017, l'Allemagne, habituellement le premier pays vers lequel la France exporte cette sorte de papier, arrivait en deuxième position, après le Royaume-Uni. Autre fait marquant : la chute du cumul à février des exportations de ramettes, qui atteint 34,4 % !
Côté CSB, s'agissant du cumul sur deux mois en 2018 par rapport à la même période en 2017, les importations sont en augmentation de 6,7 % alors que les exportations se sont légèrement érodées, - 0,6 %.

(Source : statistiques du commerce extérieur français compilées par Pap'Argus, disponibles sur demande.)