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Tendances des marchés - janvier 2018 - SORTES GRAPHIQUES

16/02/2018

Comme annoncé, les augmentations ont commencé à se mettre en place, en janvier ou en février. Dans le non couché sans bois en bobine ou en format, les annonces prévoyaient une augmentation de prix de 5 à 8%. Sur ce marché affecté par la tendance haussière du prix de la pâte, les négociations avec les clients sont selon les producteurs, déjà terminées ou encore en cours. L'augmentation appliquée, est de l'ordre de 20 à 30 et même 40 euros/t. Les producteurs disent qu'elle passe, car les clients sont bien au courant de l'inflation des prix de la pâte, dont on ne sait pas quand elle va s'arrêter. Ce qui laisse présager déjà d'une nouvelle hausse à venir. Le prix de la bobine listing 80g laser LFC s'est lui, accru de 30 euros/t.
La ramette elle aussi, a augmenté en particulier pour les sortes économiques, étant affectées par la pénurie. « La qualité d'entrée de gamme, non rentable, est vendue à l'étranger, » explique un contact. La hausse est de l'ordre de 2 à 8%, soit de 20 à 30 euros/t pour la qualité A, entre 20 à 35 pour la B et jusqu'à 40 à 50 euros/t pour la C. Si la tendance haussière touche la ramette en recyclé, elle est toutefois moins importante. Et ce, malgré les décrets car elle souffre encore d'un manque d'attractivité et des budgets de l'Administration, à la baisse. « Les fournituristes appliquent une augmentation en fonction du niveau de leur prix ou par rapport à leur politique commerciale sur les ventes de papier par rapport à celles de fournitures de bureau, » indique un acteur. Il n'est en outre pas possible de faire le parallèle entre le fournituriste, le distributeur et le petit revendeur.
Le bouffant, souffrant aussi du prix de la pâte, a déjà augmenté en janvier chez certains producteurs. Le bouffant sans bois, très dépendant de cette matière première, et fabriqué par plus de producteurs que celui avec bois, peut ne pas avoir subi la même augmentation.
Préprint et offset jet d'encre laser - Ces qualités ont augmenté de l'ordre de 3 à 5%.
Le couché sans bois, dont la production diminue et c'est peut-être pour cela que certains producteurs estiment ne pas fournir la demande, a pu se vendre plus cher. La hausse a été de l'ordre de 20 à 30 euros/t sur la bobine. Sur la feuille, elle a parfois été échelonnée sur deux mois. A noter que dans notre mercuriale, le prix déjà élevé, toute la hausse n'a pas été appliquée. Dans le contexte de l'augmentation continue de la pâte, les producteurs de couché sans bois sont inquiets.
Le papier pour enveloppes en non couché sans bois blanc a bien sûr suivi la tendance de cette sorte. C'est la troisième hausse en six mois, alors que c'est un marché en recul ! Une consolidation est d'ailleurs en cours, Bong reprenant l'activité Enveloppe d'InterMail. La transaction devrait être réalisée pour mars 2018. Les producteurs d'enveloppes déplorent également les quotas qui leurs sont imposés. Les délais de 2 mois compliquent l'activité. L'arrêt de Stora Enso Veitsiluoto puis la machine fonctionnant à mi-régime a eu un impact. Un contact s'insurge aussi à propos d'un transfert de la production de NCSB pour enveloppes vers du NCSB offset. La qualité en kraft écru a augmenté de 20 à 30 euros/t et celle en recyclé est attendue en hausse de 20 euros/t en février.
Le journal en particulier dans la qualité standard, a connu un vent de folie dans la dernière semaine de décembre. « Du jamais vu ! Personne ne s'attendait à une telle situation,» s'exclame un contact. Suite aux 800 000 tonnes de capacités supprimées et à la forte demande, il n'y avait plus de disponibilité pour tous les acheteurs. De plus ajoute un contact : « les Chinois achètent du journal en Europe au prix fort, à cause de fermetures de capacités en Asie ». Certains clients n'ayant pas cru que les augmentations allaient passer en totalité - les hausses étant souvent moins fortes qu'annoncées -, ont attendu trop longtemps pour commander. Résultat, recherchant des volumes, ils ont eu des discussions tendues et ont dû accepter les hausses. Des quotas sont maintenant appliqués et certains acheteurs ont dû s'engager par contrat sur un certain volume afin de sécuriser leurs approvisionnements. Les imprimeurs qui ont besoin de plus de papier, subissent de très grosses difficultés pour l'obtenir. Un producteur a choisi de travailler en direct avec les éditeurs et de moins en moins avec les distributeurs. Les transports continuent aussi à poser problème, en raison du manque de chauffeurs, ce qui fait augmenter les prix lorsque le retour à vide est à payer. « Le prix d'une tonne de papier comprend 75% de coût variable, » souligne un acteur.
En Allemagne, les négociations ont duré plus longtemps, mais maintenant, elles sont finies dans toute l'Europe. La loi de l'offre par rapport à la demande a joué à fond, les prix se sont accrus de 40 euros/t dans le meilleur des cas, mais souvent de 50 euros/t. En France, des acheteurs gardent encore l'espoir qu'aux prochaines négociations en juin, le prix diminuera de nouveau, lorsque la demande aura reculé ou se sera stabilisée. A suivre.
Magazine - Situation compliquée aussi car peu de volumes sont disponibles, ce qui rallonge les délais. Les clients sont donc sous quotas, en particulier pour le SC. Les prix du LWC et du MWC ont subi de 20 euros/t jusqu'à +30 euros/t. Parfois la hausse est moins forte, en particulier lorsque les contrats sont courts. Pour le LWC offset recyclé, elle a été en moyenne seulement de 20 euros/t. Une nouvelle hausse est alors déjà prévue. En Allemagne, l'augmentation a été de 30 euros/t car leurs prix étaient d'un niveau moins élevé. Le satiné, dont les capacités de production ont été réduites de 655 000 tonnes, a subi une hausse de l'ordre de 35 à 40 euros/t/. Mais pour toutes ces sortes, selon les acteurs (fournisseurs ou acheteurs), le minimum de l'augmentation varie.
Autocopiant et papier thermique - Pour ces deux sortes de papiers, des hausses avaient été annoncées au 1er ou 2 janvier par les producteurs, Koehler (+7 à +12%), Lecta (+8 à +10%) et Mitsubishi (selon le pays et le secteur). Selon le nouvel indice publié dans Pap'Argus, l'autocopiant est quant à lui, ressorti en hausse de 10% portant son prix moyen à 30 euros/t le mix de 3 feuillets (CB, CFB, CF) en 60g pour 100 m2. Une nouvelle augmentation du papier thermique est déjà annoncée au 1er avril chez Koehler (+7 à +12%) et chez Mitsubishi (jusqu'à + 15 %).