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Tendances des marchés - Octobre 2017 - SORTES GRAPHIQUES

13/11/2017

Après les augmentations passées sur le NCSB en septembre, celles concernant le CSB sont appliquées de force, sur octobre ou novembre.
Difficile à mettre en oeuvre, cette nouvelle hausse de +30 euros/t ne passe pas facilement. Parfois elle n'est que de +10 euros/t. Les avis diffèrent selon les acteurs. Toutefois les producteurs sont « vent debout » pour qu'elle soit appliquée. Pour le CSB en format, les avis diffèrent aussi selon les contacts. Pour certains, il y a peu de hausse en raison de la quantité de capacités, alors que pour d'autres, les +30 euros/t sont effectifs. On peut dire que ce sont les prix les plus bas qui disparaissent en premier. Mais une nouvelle hausse de l'ordre de +5% à +6% est attendue pour janvier.
Côté NCSB, une nouvelle vague de hausses de l'ordre de +6% à +8% pour janvier est aussi évoquée maintenant. Pour The Navigator Company elle sera applicable pour le NCSB en Europe, à partir du 1er janvier 2018.
Il faut dire que l'augmentation de prix de l'ordre de 30 euros/t n'atteint pas les 8% annoncés, alors que les coûts des matières premières (pâtes, produits chimiques) continuent à augmenter. L'argument du taux de change entre le dollar et l'euro, est aussi évoqué, même si la tendance semble s'inverser maintenant. Un acteur souligne que « les grands importateurs européens se sont retirés du marché, le taux de marge étant pas assez attractif en Europe. Ce qui y provoque une pénurie de papier ». Et ajoute « les carnets de commandes sont pleins, les délais se rallongent, provoquant tensions et surcharges pour les usines avec disfonctionnements et dérèglements de la mécanique »
De nouvelles annonces vont aussi arriver en janvier dans le bouffant, de l'ordre de +20 euros/t à +30 euros/t.
Dans le Préprint, l'activité est très forte. C'est un marché très concurrentiel qui se porte très bien et les producteurs ont du mal à fournir les quantités commandées par les clients. A contrario, le marché du jet d'encre laser croît plus tranquillement. Les prix sur ces sortes sont restés stables en octobre.
Côté ramette, un producteur estime avoir passé l'augmentation, comme d'habitude sans négociation possible. La prochaine hausse, même si elle n'atteint pas le montant annoncé, sera selon lui, sévère.
Autocopiant et papier thermique - De nouvelles annonces d'augmentations sont parues chez Lecta, Koehler et Mitsubishi. L'autocopiant et le papier thermique coûteront plus cher entre +7% et +12% selon les producteurs, à partir de début 2018. « Il y a tellement de hausses de prix et de délais d'approvisionnement dans l'autocopiant, qu'il faudrait soit dématérialiser, soit changer de technologie » s'insurge un imprimeur.
C'est ce qui se passe lorsque l'autocopiant est remplacé par le papier thermique. Les grandes quantités d'étiquettes sont réalisées sur du papier thermique avec un code barre, permettant le suivi électronique. Autre exemple d'application, les cartes d'embarquement à l'aéroport. Nul besoin de gérer les cartouches d'encre des imprimantes avec ce papier dont le marché est donc en croissance.
Quant à l'export de bobines de papiers graphiques vers la Chine, un producteur estime que cela commence à se sentir, mais en quantités encore limitées. Globalement, le marché du sans bois est compliqué, producteurs et distributeurs ont une position très volontariste pour passer les augmentations. Les annonces sont très rapprochées. « On en est à la troisième en un trimestre »,
commente un acteur. Et ajoute « la production est vendue aux mieux-disant, c'est le paradoxe du marché en régression ! » Certains vendeurs souhaitent diminuer le nombre d'augmentations annoncées en 2018, car cela entraîne des complications pour les relations avec les clients et dans les tarifs.
Les producteurs ayant la ferme intention d'améliorer leur rentabilité, poussent les autres maillons de la chaîne à en faire autant. Reconnaissant que la situation est compliquée pour les imprimeurs traditionnels, un acteur évoque à l'instar d'un marché mondial de la pâte et du papier, celui du WebToPrint, ayant la possibilité d'écraser les coûts. L'année 2018, est attendue comme compliquée.
Journal et magazine - De nombreuses annonces d'augmentations commencent à arriver, les clients sont aussi visités pour leur expliquer ce qui se passe sur les marchés qui changent et pourquoi les prix augmenteront. Dans le journal, le secteur est très tendu. Il a subi l'augmentation des coûts de l'énergie et des matières premières. Mais il y a les réductions de capacités d'environ 10% soit - 785 000 tonnes en 9 mois - notamment chez IP Madrid, Leipa Schwedt, Papierfabrik Utzenstorf pour fin 2017. Et ce qui a été entendu à l'IFRA, c'est que la demande est forte, et les clients sont soumis à des quotas car les papetiers ne peuvent fournir suffisamment. Les conditions sont donc réunies pour que les augmentations passent. Elles sont attendues par Stora Enso, Norske Skog et UPM... de l'ordre de +50 euros/t.
Dans le secteur du magazine, le LWC souffre également des coûts de production et a aussi toutes ses chances pour que les augmentations passent. Avec la réduction de 128 000 tonnes de capacité de papier magazine du site d'UPM Blandin aux Etats-Unis pour fin du premier trimestre 2018 en réponse aux surcapacités sur le marché Nord-Américain, la charge machine va mécaniquement augmenter. Par ailleurs, Burgo pourrait licencier 120 employés de son site de Duino, si la vente de la MAP 2 arrêtée qui produisait du LWC hélio, à l'Italien Cartiere Ferrara ne peut se réaliser. Sappi a annoncé la conversion de la production de LWC du site de Lanaken (Belgique) vers du CSB. La hausse de prix attendue est de l'ordre de 30 euros/t à 40 euros/t.
Sur le marché du SC, la réduction de capacité atteint 650 000 tonnes au premier semestre (UPM Steyrermühl, Augsburg et Madison, Stora Enso Kvarnsveden et Heinzel Group. Même raisonnement donc que pour les autres sortes de papier magazine, le prix est attendu en hausse de 40 euros/t voir + 10%.